Mission focus: améliorer sa concentration en 15 astuces
Comment rester discipliné·e et concentré·e quand on travaille seul·e ? Voici 15 astuces pour améliorer sa concentration au quotidien, et avancer dans mon taf tout en gardant le bon cap.
Travailler seul·e, ça veut dire souvent avoir le choix de ses horaires et de son rythme de travail… et dans ces cas-là, risquer de se déconcentrer facilement.
Parfois ce sont les actus du monde extérieur qui nous distraient, d’autres fois notre mood ou notre santé mentale, quand ce n’est pas la motivation qui fait défaut… Bref, tout est fait pour nous compliquer la tâche !
Dans cet article, on va passer en revue :
😈 Les ennemis de la concentration
⚔️ Comment y faire face, sur le moment
💡 Quelles actions mettre en place à plus long terme
🎁 En bonus, quelques tips pour prendre une nouvelle habitude même quand on n’aime pas le changement.
I. Rester concentré·e, pourquoi c’est compliqué?
Si tu travailles seul·e, tu as sûrement rencontré ce dilemme : c’est cool de n’avoir de comptes à rendre à personne (si ce n’est à toi-même) mais ça n’aide pas à rester focus sur ce que tu as à faire.
C’est mon cas le plus souvent.
Par exemple, au moment où j’écris ce post, je pense au mail que je dois envoyer à une consœur, à la photo de mon chat que je partagerais volontiers sur mes réseaux, à mes idées pour préparer telle prochaine prestation, aux illustrations que je ferai pour ce post, à la sieste que j’adorerais faire dans cinq minutes, au rendez-vous que je dois caler chez le médecin… Bon t’as compris : les distractions sont nombreuses !
Les ennemis de la concentration peuvent être plus ou moins extérieurs…
- un coup de fil, un message ou une interruption quelconque, extérieure à toi
- l’environnement de travail, ce que tu vois et entends à ton bureau
- des pensées qui débarquent sans crier gare
…et nécessitent des mesures de prévention adaptées.
On va voir comment limiter ces distractions, voire les éliminer. Pour cela, commençons par identifier d’où elles viennent.
Comprendre les ruptures pour améliorer sa concentration
Les distractions “extérieures”
Un coup de fil impromptu, un message, la discussion d’un·e voisin·e de bureau : a priori, tu n’es pas responsable de ces interruptions.
Il y a des moyens de rester concentré·e malgré ces interruptions, mais avant cela regarde bien : tu es sûr·e qu’il n’y a vraiment rien à faire pour les éviter ?
On va voir ça 😉
Les distractions “intérieures”
Ce sont les pensées qui surgissent sans crier gare : quelque chose que tu dois ajouter à ta to do list, le souvenir d’une discussion qui t’a marqué·e, une réponse à faire qui te pèse…
Ces pensées ne sont que dans ta tête, certes, mais elles sont liées à un contexte que tu ne maîtrises pas toujours, voilà pourquoi elles ne sont pas seulement “intérieures”.
Et surtout, elles sont le signe d’autre chose : une baisse de motivation, une organisation un peu confuse, ou une charge mentale par exemple.
Les distractions ne sont donc pas exclusivement “intérieures” ou “extérieures”, et c’est une bonne nouvelle ! Tu peux avoir un pouvoir dessus, selon la situation : y réagir sur le moment, mieux les anticiper, les éviter.
[Rappel amical] Sur notre planète, toujours pas de miracle 😇
Dans ce post, je partage avec toi mes astuces pour muscler ma concentration. Toutes ne sont pas efficaces à chaque instant, et aucune n’est miraculeuse. Selon ton énergie, ton humeur, les raisons de ta distraction, ce que tu es en train de faire, à toi de tester et trouver ce qui fonctionne le mieux chez toi 😊
II. Améliorer sa concentration sur le moment
Dans la suite de cet article, tu vas trouver plein d’astuces pour éviter les interruptions (de toutes sortes), donc reste avec moi !
Mais pour le moment, voyons les cas où tu n’as pas le choix. Voici donc quelques idées pour reprendre le fil de ton travail après avoir été interrompu·e.
(1) Une soupape pour ton cerveau bouillonnant d'idées
Moi aussi j’ai la tête traversée de mille et une pensées pendant que je fais un truc. Des idées, des rappels de trucs à faire, bref des infos potentiellement importantes. Cela peut être très angoissant de les chasser pour me concentrer sur ma tâche 1.
Pas de panique !
Prévois un petit canal de débordement à ton cerveau pour ça. Un papier, une appli postit sur ton ordi, n’importe quoi pour noter en deux secondes ce qui te traverse l’esprit, et pouvoir revenir serein·e à ta tâche 1.
De mon côté, j’ai deux outils pour verser mes idées de génie, toujours à portée de main : mon agenda et mon carnet papier.
— Sur mon carnet, je note des trucs à faire dans la journée, voire la demi-journée. C’est du très court terme, ce sont donc des trucs qui doivent prendre peu de temps, OU être très urgents.
— Si ce sont des choses plus importantes, ou moins urgentes, je les intègre à mon agenda — que par ailleurs j’utilise de manière assez intensive, j’en parlerai une autre fois (peut-être).
Instant confidence : parfois, j’ai juste une obsession gratos qui tourne en boucle, elle n’a aucun intérêt futur mais elle est là, dans ma tête. Ça, ça part direct dans mon journal de bord.
(2) Un marque-page pour retrouver le fil
En plus de ce canal de débordement, je te conseille d’avoir un moyen de noter exactement où tu en es, sur ton travail même. Cela peut être un repère dans un texte, par exemple en collant un gros “J’en suis là” flou et rose:
Et/ou ta prochaine étape de réalisation : dans mon exemple 👆 «+ idée du “marque-page”» était ma prochaine étape lorsque j’ai été interrompue.
(3) [Astuce bonus] Les multi bureaux de mon ordi
Pour retrouver le fil après avoir été interrompu·e, un truc à faire sur son ordi : préparer de multiples bureaux. Quasi un par « temporalité » de travail 👇
(4) Couper ton téléphone
Voire : aller le ranger dans une autre pièce ou dans le placard de ton entrée, genre tout en haut
Le plus : tu gagnes un temps pharaonique.
(est-ce qu’on utilise pharaonique pour parler d’une durée ? Maintenant oui.)
Tu as déjà regardé le temps que tu passes sur ton téléphone par jour, semaine, mois ? C’est souvent énorme… et pas toujours pour de bonnes raisons. Le souci de cet outil ultra pratique, c’est qu’il est tellement multifonctions qu’on le prend pour regarder l’heure et on se retrouve une heure plus tard à avoir poncé tous les reels de demolition work sur instagram.
Couper ton téléphone, c’est la meilleure chose à faire pour t’épargner au moins 80% d’interruptions.
Pareil pour tes emails, et d’ailleurs l’ensemble des messages que tu reçois : dans les 10 derniers reçus, combien nécessitaient vraiment une action ou une réponse immédiate ?
Le moins : tu peux avoir besoin d’être joignable.
Quand tu attends effectivement un coup de fil important, commence par te demander à quel point c’est important ET urgent. Si cet appel va demander une action immédiate, alors oui c’est urgent (mais si tu attends une info qui va changer le cours de ta journée, ce n’est peut-être pas le moment de te plonger dans un travail qui demande concentration 😉).
Si tu as besoin d’être joignable en permanence par une personne en particulier — genre la crèche de ton enfant — alors c’est le paramétrage de ton téléphone qui va t’aider. Dans ces cas-là, je te conseille de le régler pour qu’il filtre tout ce qui n’est pas lié à ces urgences : couper la 4G et le wifi, identifier les numéros importants comme prioritaires et activer le mode “Ne pas déranger”.
(5) Pomodoro my love
La méthode pomodoro te permet d’enchainer la réalisation de tâches légères, ou de couper une grosse tâche reloue en petits morceaux digestes. Le principe : travailler par phases de X minutes, entrecoupées de pauses de Y minutes.
On l’appelle comme ça en référence aux minuteurs de cuisine italiens, en forme de tomate (”pomodoro” donc).
Le plus : la méthode Pomodoro te met le pied à l’étrier.
Quand je ne suis pas motivée pour me mettre au travail, je me lance un pomodoro en me disant : “Allez, je fais au moins un premier cycle”, soit 30 minutes. Au pire, ça permet d’avancer pendant 30 minutes, ce sera toujours ça de moins à faire la prochaine fois. Au mieux, je suis lancée, ma motiv est revenue et je déborde allègrement du premier cycle, voire je ne respecte même plus les temps de pause.
L’autre plus : ça te permet de ne pas t’étendre sur des tâches faciles.
Tu connais la loi de Parkinson ? Elle s’applique à l’administration et la bureaucratie (source), mais trouve des échos en organisation personnelle, jusqu’à un certain point. Elle postule que le temps de travail sur une tâche augmente jusqu’à occuper entièrement le temps qui lui est affecté initialement. En d’autres termes, si tu te lances dans une tâche simple sans te donner de limite de temps à y consacrer, tu vas mettre des plombes.
Par exemple, j’ai une série de démarches admin à faire, relances mails, ou autres : avec un pomodoro réglé sur des sessions de 10 à 20 minutes, j’évite de passer trop de temps sur chaque micro-tâche.
Une réserve sur l’application de cette “loi” : elle reste pertinente dans une certaine mesure. Il est toujours important d’estimer avec réalisme la durée des tâches à réaliser, et prévoir les plages de travail en conséquence. Prévoir des plages de travail ridiculement courtes ne va pas faire augmenter ta productivité par magie… 😉
Le moins : ça peut être un peu rigide comme cadre
Note que la méthode Pomodoro reste un guide, une trame. Si tu perds ta concentration avant la fin de la phase de travail, ou que tu rates le coche pour faire une pause, pas la peine de t’autoflageler. C’est comme tout, ça s’apprend. À ton rythme, en t’entrainant, en acceptant que ça ne marche pas du premier coup, ça va venir.
D’ailleurs, le choix du minutage peut être progressif. Commence par des cycles de 15 minutes de concentration, et essaie d’augmenter progressivement. Dans la littérature sur la méthode, on trouve toutes sortes de directives quant à la durée des cycles :
- 25 minutes de travail, 5 minutes de pause, trois fois de suite avant de faire une pause de 30 minutes et reprendre un autre cycle.
- 45 minutes de travail, 10 minutes de pause, X fois de suite avant de faire une méga pause
- etc.
En vrai, il n’y a pas de règle absolue. Fais des tests et, selon ce que tu as à faire, ton énergie, et bien sûr le temps que tu as devant toi, tu trouveras les meilleurs combinaison de timing.
Oui mais QUI a envie de bosser l’œil rivé sur le chrono?
Evidams, personne. Par chance, il existe une flopée d’applis pour appliquer la méthode Pomodoro sans y penser.
Extensions pour ton navigateur : j’utilise Pomodoro Clock sur Firefox. On y définit les durées de temps de travail, les durées de pause, et un joli son de carillon vient rythmer ton temps de travail.
Sur Youtube, toutes sortes de vidéos sont là pour t’accompagner, en sons et/ou en images, dans ton travail. Différents minutages, avec un fond sonore musical ou silencieux, avec une joli image en arrière-plan ou un minuteur un peu sexy… tu trouveras ton style, promis. Ma préférée : la série des “Study with me” où tu vois quelqu’un·e travailler et faire des pauses, en alternance, pendant des heures.
(6) Trouver l’ambiance sonore qui boostera ta concentration
Selon sa sensibilité au bruit, et son environnement, ajouter du son en arrière-plan peut être une aide précieuse pour améliorer sa concentration.
Personnellement, je n’écoute que très rarement de la musique en général, et en plus j’ai des acouphènes. Parfois, ces derniers me suffisent comme compagnie, mais ça m’arrive d’écouter quelque chose.
- Des sons de nature : la pluie, un orage, les vagues, le vent, un feu de cheminée…
- De la musique : du dark ambient, du medieval lofi, la BO d’Interstellar en boucle de 10h ou encore ces espèces de nappes de son qu’on trouve en cherchant “music focus” dans la barre de recherche (attention aux promesses des intitulés…).
Psst! Plus de reco inspirées de mon expérience ? Ça se passe dans ma newsletter 🤗 Go t’abonner
III. Créer une routine favorisant ta concentration
Des sessions de travail efficaces, ça se prépare aussi hors de la session : dans ta meta organisation. Tout ce que tu mets en place pour arriver sur tes sessions de travail a un impact sur ta concentration le jour J. Cela va agir sur deux plans : soigner ton espace-temps de travail ; entretenir ta motivation intrinsèque.
Soigner ton espace-temps de travail
(7) Observer ton énergie
Si tu lis ce post, c’est que tu as des soucis pour te concentrer sur un temps plus ou moins long. Bonne nouvelle, tu as déjà observé la moitié du problème. Maintenant, essaie de comprendre à quels moments ta concentration te pose le plus problème : est-ce que c’est à une heure de la journée en particulier ? Un jour en particulier ? En fonction des activités réalisées avant, ou planifiées pour après ? Le rapport au temps inscrit dans ton corps, ça s’appelle la chronobiologie. Alors attention, ce n’est pas parce que tu as identifié ton profil chronobiologique que toutes tes journées vont se ressembler !
De mon côté c’est très simple, les débuts d’après-midis sont les ennemis de ma concentration. Je planifie dans ces créneaux des choses plutôt actives : des rendez-vous, des sorties, des synthèses de recherche par exemple. Note que tout cela est en mouvement, donc dans 6 mois ce sera autre chose qui me conviendra 😉
(8) Planifier, planifier, planifier!
L’étape suivant ces observation, c’est bien sûr de planifier ton travail, vraiment, en les inscrivant dans un agenda. Tu choisis le degré de précision de tes créneaux horaires (j’y reviens), l’important est que tu identifies en amont à quoi tu vas consacrer ton temps. Pas la peine de planifier chaque heure de ta journée hein ! On parle ici des choses importantes à faire dans l’heure, dans la journée ou dans la semaine. Plus ou moins précis dans ton agenda, ces créneaux sont comme des rendez-vous que tu prends avec toi-même, et que tu te prépares à honorer.
N’oublie pas tes pauses ! A priori ça peut sembler bêta de les noter dans ton agenda… Tu n’es pas obligé·e, mais trouve un moyen de les prendre en compte quand tu planifies le reste 😉
(9) Faire une chose à la fois
Améliorer sa concentration passe décidément par la gestion du planning.
Une étude (source) montre que les interruptions dans le taf, même si elles ne font pas perdre de “temps” au sens strict, causent stress et pression pour les travailleur·ses. On croise souvent cette autre conclusion (partielle) de l’étude : il faudrait en moyenne 23 minutes et 15 secondes pour retrouver la concentration après avoir été interrompu·e.
Conclusion ? Perte de temps ou surcompensation anxiogène, les interruptions sont mauvaises à la santé. C’est dire si le monotâche est précieux !
C’est mon conseil qui va avec la planification : planifie tes tâches une à une. Numérique ou papier, c’est toi qui choisis tes outils. Tu peux mettre un terme un peu générique dans ton agenda — genre “admin” — accompagné d’une to do list sur papier à portée de main.
Par contre, le monotâche ça peut être très frustrant. Parfois (souvent!), c’est en faisant un truc random qu’on tape nos meilleures fulgurances sur un sujet rien à voir. Qu’est-ce qu’on fait dans ces cas-là ? On s’échappe de notre tâche 1 ? On laisse s’échapper notre idée de génie ? Rappelle-toi que tu as ton canal de débordement EXPRÈS pour ça 👆
(10) Ranger ton bureau
Autant ton bureau physique que ton bureau d’ordinateur ou de tablette : ils sont tes alliés pour améliorer ta concentration. Un espace n’a pas besoin d’être forcément vide pour favoriser la concentration, mais il nécessite d’être au moins logiquement rangé.
Pour t’aider à estimer ce qui est “logiquement rangé” pour toi, tu as la méthode dite Lean, fondée sur 5 principes :
- N’aie sous la main et sous les yeux que ce qui est utile dans ta session de travail suivante.
- Trouve une place pertinente pour chaque chose, en fonction de sa fréquence d’utilisation.
- Range un peu tous les jours, voire à chaque changement d’activité ou d’équipement.
- Améliore régulièrement ton système de rangement en te demandant s’il est toujours adapté à ton rythme.
- Évalue la logique de ton système avec cet indicateur simple : combien de temps mets-tu pour retrouver un truc ?
Alors attention, je vous vois la team précrastination 👀 : on ne se met pas au rangement de bureau alors qu’on est censé·e faire autre chose, hein! On note sur son canal de débordement “planifier une session rangement de bureau” et on revient à sa tâche prévue 😊
(11) Faire des pauses hors du bureau
Là encore, on parle du bureau comme écran, ou comme espace intérieur de travail… Fais des pauses des deux ! Alors c’est facile à dire, surtout quand l’enjeu c’est de ne pas quitter son travail, je comprends bien. Mais sur un moyen et long terme, ton cerveau reposé aura plus de facilité à se concentrer.
Voici quelques idées de pauses d’écran ou de bureau, plus ou moins longues selon ton besoin.
- 5 minutes de méditation, yeux fermés, assis·e sur une chaise ou en tailleur par terre, sans “rien” faire
- 30 minutes de marche d’un bon pas
- 1h de marche avec des rythmes différents
- aller passer 5 minutes à la fenêtre, regarder au loin
(12) Organiser des sessions de coworking avec un·e binôme
L’idée a l’air simple comme ça : trouver un·e pote qui a besoin de rester concentré·e aussi, ou motivé·e pour se mettre au travail, et se synchroniser pour faire des sessions de coworking en visio.
Le tout, c’est de trouver la ou les bonnes personnes :
- avec qui tu es content·e de papoter, mais pas trop
- qui a aussi un enjeu de concentration
- avec qui tu peux partager tes objectifs en début de séance
- …et tes réalisations en fin de session de coworking
- et qui a un emploi du temps compatible avec le tien, évidemment !
Entretenir ta motivation intrinsèque
La motivation intrinsèque, c’est celle qui vient de toi, c’est ton désir interne, qui t’apporte des récompenses seulement à toi — par exemple, la satisfaction d’avoir réalisé une tâche. Elle s’oppose à la motivation extrinsèque qui, elle, promet des récompenses externes — comme un salaire à la fin du mois quand on est salarié·e. Aucune des deux n’est mieux que l’autre, mais on peut agir sur la motivation intrinsèque.
(13) Clarifier les bénéfices de tes tâches
Un travail que tu réalises à l’instant T peut ne donner des fruits que dans plusieurs semaines, mois, voire années. Pas facile de garder le cap avec un horizon aussi lointain.
Pour éviter cela, je te propose d’identifier 2 types d’objectifs :
les objectifs du travail en question :
Par exemple, je sais qu’une fois ce post de blog publié, il rendra service à des personnes (dont toi, j’espère) qui cherchent à travailler de manière plus efficace. Il me permettra d’afficher les sujets qui m’intéressent, ce sur quoi je peux intervenir, etc.
les objectifs plus larges, dans lesquels ce travail prend place :
Mon post de blog fait partie d’une stratégie qui vise à me faire vivre de mon activité, donc me faire connaître, partager mes intérêts et mes valeurs, etc.
Au sein de ces objectifs, il est plus facile d’inscrire les tâches à faire, cf ma partie “planifier” 👆
Tu peux aussi formuler des mini-objectifs par rapport aux tâches à faire.
Dans mon exemple, selon l’étape de rédaction de mon post, mes tâches peuvent être : lire les ressources réunies sur ce sujet ; rassembler toutes les idées que je veux y mettre ; les organiser dans un plan cohérent ; rédiger ; créer les illustrations.
Si j’en suis à la phase organiser par exemple, mon objectif est : “avoir un plan détaillé”. J’écris cela sur mon carnet, pour l’avoir sous les yeux et me rappeler que tant que je n’ai pas ce plan, ce n’est pas le moment de réfléchir à la rédaction et risquer de rester coincée dans d’abyssales considérations de langue française (ma partie préférée).
Note que les objectifs disent une situation, pas une action. Ils sont formulés plutôt avec le verbe avoir ou être. Les to do lists, elles, qui sont emplies de verbes d’action (voire, de compléments).
(14) Estimer le coût de l’inaction
C’est le pendant du point précédent. Une fois identifiés les bénéfices à plus ou moins long termes de l’action, regarde à l’inverse ce que te couterait l’inaction. Il peut être tentant de se passer de certains bénéfices… mais si cela a un coût, les calculs sont pas bons !
(15) Smasher tes peurs
La motivation intrinsèque peut être entravée par des peurs, de tous ordres. Rien ne sert de les nier, au contraire, car elles disent combien la tâche en question est importante pour toi.
L’exercice que je pratique le plus est de les regarder en face, pour les comprendre, et les débusquer une à une.
Dès que tu ressens un vague malaise par rapport à une tâche, demande-toi :
Qu’est-ce qui pourrait arriver de mauvais ? Pourquoi j’ai peur de ça ? Qu’est-ce que je peux faire pour l’éviter ? Et si ça arrive quand même, à quel point c’est grave ?
Pour mon post de blog (et pour beaucoup de mes posts, d’ailleurs), le bouquet de peurs/débusquages de peurs ressemble souvent à ça :
— “mouarf mais sonneper va le lire de toutes façons…” ⇒ je le partagerai à fond
— “plein de contenus sur ce sujet existent” ⇒ oui mais je parle notamment de mon expérience perso et ça, personne d’autre ne peut le faire. Et puis cela fait partie de ma stratégie marketing, disons-le.
— “les gentes vont le trouver nase” ⇒ j’ai fait les recherches qui s’imposent ; au pire iels ne le liront pas et je n’en saurai rien 🤷
— “j’ai mille autres choses à faire là tout de suite pour développer mon activité” ⇒ oui et j’ai aussi planifié des créneaux de travail pour chacune de ces mille choses.
— “ça va être long de faire mes illustrations” ⇒ je n’en suis pas là. Quand j’aurai mon texte, le passage aux illus sera plus facile.
— etc.
Tu vois le principe ?
Alors oui : les peurs sont réelles, elles ne se volatilisent pas par une phrase choc. Ici ce sont des exemples de peurs que j’avais (et j’ai toujours) par rapport à l’écriture d’un post de blog. On n’est pas non plus sur un enjeu de fifou hein, donc ça a l’air simple. Figure-toi que ça n’a pas toujours été le cas ! J’ai un certain entraînement dans les pattes, pour savoir me checker rapidement, voir ce qui me bloque et le contourner, puis me remettre au travail.
Le cas du trouble anxieux et ses petits cousins
Faut que je t’avoue un truc. Les articles comme ça qui débordent d’astuces plus ou moins magiques pour changer la vie, c’est louche. Je ne peux pas continuer ce post sans te parler des cas où, désolé·e mais les solutions pratico-pratiques, ça suffit pas.
Le manque (apparent) de motivation est un symptôme de beaucoup de troubles mentaux. Personnellement je suis en dépression, ce qui cause chez moi des périodes plus ou moins longues où je ne peux pas travailler. Dans ces cas-là, inutile de tenter les astuces dont je te parle ici, la priorité est de ne pas m’en vouloir de ne pas travailler.
Dans mon exemple de rédaction de post de blog, si j’ai réussi à aller jusqu’à m’installer à mon bureau et ouvrir mon appli de rédaction, enrayer une baisse de concentration qui survient à ce moment-là est tout à fait faisable. Mais si le seul fait de se lever le matin est un problème, la seule solution est d’aller chercher de l’aide auprès de professionnel·les de la santé mentale.
En bref, pour améliorer ta concentration:
- Supprime les sources de distraction
- Prévois un canal de débordement pour ton cerveau
- Soigne ton espace de travail
- Soigne ton temps de travail
- Rappelle-toi pourquoi tu bosses
- Prends soin de ta santé
🎁 Mettre en place une nouvelle habitude
Tous les conseils que je te donne ici ressemblent fort à “de bonnes habitudes”, et ça peut être un peu vertigineux. Vertigineux de se dire qu’on ne les a pas, ces habitudes, et qu’il va falloir changer celles qu’on a, alors que pourtant, on les aime bien, pis ça met combien de temps pour changer une habitude… Stop ! Détends-toi.
Oui, changer une habitude c’est relou, c’est difficile et ça ne se fait pas du jour au lendemain. Mais ça reste faisable, petit pas par petit pas :
- Démarrer avec une petite action
- …que tu testes pendant quelques semaines
- Programme-toi un moment pour évaluer ce qu’elle t’apporte
- Puis arbitre : stop ou encore ?
- Et quand tu es à l’aise avec ce choix, tu passes à une autre habitude que tu aimerais mettre en place.
Alors, c’est quoi la prochaine micro-action que tu vas mettre en place pour améliorer ta concentration ? Dis-moi, je suis super curieuse 😻
Au fait!
Toutes ces astuces font partie d’une série d’ateliers que je propose sur l’organisation personnelle, en individuel ou en collectif. Si tu es une structure et intéressé·e par un tel atelier pour tes collègues, tes consœurs ou tes adhérent·es, fais-moi signe à hello[a]geraldinemiquelot.fr. À bientôt !